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GERBIER : analyse historique…
 La face EST du GERBIER (article paru en 2000 dans Verticalroc, n° 6)

Juillet 1998, la route s’élève au-dessus de Vif, Les Saillants, Saint Barthélémy du Guä, voila l’embranchement de la route pour Prélenfrey... Elle est là, je ne me suis jamais lassé de l’admirer quand elle surgit ainsi dans le soleil du matin.
“Elle” c’est la face est du Gerbier qui se découpe dans l’échancrure de la vallée, parfaitement cadrée, avec en son centre ce fameux bouclier de dalles qui fit sa renommée. Pourquoi suis-je un jour tombé amoureux de cette paroi du Vercors ? Sans doute parce que ces lignes sont équilibrées. En l’observant, j’ai toujours pensé à une Civetta en miniature, ( à l’échelle un tiers), quatre cents mètres contre mille deux cents, depuis le refuge Tissi la différence se mesure en angoisse!
Il y a dix ans que je n’ai pas foulé le sentier du périmètre et ce matin j’ai un rendez-vous nostalgique avec mon passé, pour lancer les bases de cet article. Entre 1970 et 1987, j’ai ouvert dix voies dans cette face qui va du col de l’Arzelier au Col Vert (des Deux Soeurs au Cornafion)... j’ai répété la plupart des itinéraires existants et observé les lumières de la vallée pendant 20 bivouacs, le plus souvent dans un hamac. Tout à l’heure au village quand des gens étonnés diront, « mais c’est Fara », je comprendrai combien ce long voyage initiatique fut aussi l’occasion de tisser des liens d’amitié avec les habitants. Ces petites émotions, rangées dans le tiroir des souvenirs, marquent une vie bien aussi fortement qu’une journée d’escalade... Alors merci à Monique l’ancienne propriétaire de la Sapinière, de m’avoir reconnu et embrassé!
En arrivant à Prélenfrey, j’ai retrouvé les habitudes, mais mon regard accrochait chaque détail pour imaginer les changements... Au soir le bilan sera assez lourd, les hôtels ont changé de propriétaire, celui du Gerbier tenu depuis 3 générations par la famille Mahoussier est même fermé... le patron est décédé! La grange qui a abrité tous les alpinistes de ma génération est close... Le père Dussert est mort! Pas rajeunissant rajeunissant tout ca... Prélenfrey devient imperceptiblement un village dortoir pour les Grenoblois, et son caractère campagnard s’évapore doucement au fil des villas cossues qui grignotent les prés.
Une rencontre a été particulièrement positive, au Bar de la Sapinière où j’avais rendez-vous, j’ai découvert Leslie Fucsko. C’est un jeune, aussi passionné du Vercors que je le fus, il a entrepris le rééquipement des itinéraires d’une manière moderne tout en respectant le caractère spécifique du massif qui ne sera jamais “le laboratoire de l’escalade libre”. Ce n’est pas un pro du système, ni guide ni B.E., juste un amateur enthousiaste qui depuis 5 ans, a décidé d’habiter Prélenfrey. Cette constatation m’a empli d’aise, il existe encore des jeunes grimpeurs motivés pour participer à l’entretien du patrimoine collectif que représentent les voies d’escalade. Avant de faire le bilan des actions qu’il a réalisées, de vous livrer des topos, et tous les renseignements permettant de visiter le Gerbier, un peu d’histoire s’impose, car dans cette face est, le passé de l’escalade, et même de la montagne est omniprésent.

HIER...

Prélenfrey et le Gerbier connurent tristement la célébrité en septembre 1965, quand le jeudi 23 les secouristes Grenoblois découvrirent après 3 jours de recherches les corps de Lionel Terray et Marc Martinetti au pied de la voie de l’Arc de Cercle, emmêlés dans la corde qui les avait liés jusque dans la chute. J’ai parcouru trois fois l’Arc de cercle, et à chaque fois le mystère de l’endroit où ils ont chuté m’interpelle... Sans doute dans les vires herbeuses à corde tendue. Une seule certitude les montres se sont pulvérisées vers 18h!
L’un des plus grand guide de l’époque, le vainqueur du Jannu, venait de perdre la vie sur un sommet anonyme, que beaucoup confondaient sans doute avec les sources de la Loire, dans une voie “extrême” pour l’époque l’Arc de Cercle, elle doit son nom à la fissure caractéristique, qui borde le bouclier de dalles sur sa droite. Les montagnards découvraient soudain que la barrière est du Vercors offrait des challenges redoutables et exaltants. Déjà depuis 10 ans, quelques ténors de l’époque, les Paragot, Bérardini, Duplat, Vignes, Seigneur avaient bien senti que l’entraînement dans ces faces permettrait les exploits à venir, en transférant les techniques élaborées chaque week-end, sur les grandes faces des Alpes. A défaut de Dolomites les français avaient le Vercors. A ce sujet, le Chambérien Serge Coupé fut visionnaire, c’était l’un des meilleurs rochassiers de son époque, justement celui qui avait ouvert en mai 1960 cette voie de l’Arc de Cercle. Sa carrière de montagnard est élogieuse, mais son oeuvre reste l’exploration des falaises calcaires autour de Grenoble. J’ai longtemps correspondu avec lui en communiquant mes topos, car il représentait, pour les jeunes de ma génération le dépositaire officiel de l’histoire de ce massif du Vercors, lui seul pouvait éditer un topo ... Ce respect des “anciens” fut la raison principale de mon refus de réaliser le premier topo de Presles car avant d’être une falaise-école aseptisée, Presles fut aussi une falaise du Vercors proposant des challenges.
Entre 1950 et 1960, Coupé fait ses armes du côté du Mont Aiguille et des Deux Soeurs, le Gerbier est moins fissuré et présente des lignes de faiblesses peu évidentes. Seules les vires à gauche du Bouclier permirent en 1927 à Mischler et Toscano de vaincre la face Est, puis ce versant est resté oublié 25 ans, ce n’est qu’entre 1951 et 1957 que quelques alpinistes, (dont Marc Pourtier ... celui de la voie des Buis), commencent à ouvrir quelques variantes.
En septembre 1959 c’est l’ouverture de la chasse aux premières... Coupé sort la voie des Chambériens, avec Gidon et Gros, puis L’Arc de Cercle en mai 1960 avec Gidon, Girod, Parat et Puissant. En septembre 1960, Clément et Gauci trouvent le cheminement du Pilier bordant le grand couloir à gauche... sans doute vexé Coupé et Gros ouvrent le pilier par les dalles juste à droite en juillet 1961... C'est une réalisation marquante de l’époque car extrêmement soutenue en artificielle. Le pilier de la Double Brèche, (la classique des classiques), tombe en septembre 1961 sous les pitons de Boissenot, Dournon, Gignoux et Roques.
Les protagonistes qui ouvraient ces voies laissaient souvent pas mal de pitons, et réalisaient rapidement des sorties directes, des variantes plus intéressantes etc... Le bouche à oreille fit le reste, et cette face est du Gerbier devint le Verdon des années 60.
En 1963, le topo de Serge Coupé et de la Fédération Française de la Montagne “Guide des escalades du VERCORS et de la CHARTREUSE” est en librairie. Pour situer ces années, voici quelques lignes de la préface « Il n’est pas certain que les alpinistes soient persuadés de l’existence en France de montagnes où peuvent s’accomplir de grandes escalades calcaires difficiles, Kaisergebirge ou Dolomites en réduction... ».
Ce petit topo, aujourd’hui pièce de collection, a-t-il fait connaître cette bordure est du Vercors à nos voisins Suisses, toujours est-il que dans le sillage de Coupé se glissent immédiatement les Genevois, Ils vont jouer un rôle important. Une femme Erica Stagni ouvre la voie du Coup de Sabre en compagnie de Wohlshlag... Les deux premiers pitons à expansions apparaissent au Gerbier! Le chef d’oeuvre ce sera du 15 au 17 juillet 1964, les mêmes Genevois en compagnie de Dalphin, Ebneter et Martin (de la Roche sous Foron), viennent à bout de la voie du Bouclier. Un gros morceau d’artif avec un toit horizontal important. Pendant dix ans, cette voie restera pour beaucoup un challenge. Les ascensions seront répertoriées dans les chroniques jusqu’au milieu des années soixante-dix. Ensuite, chaque cordée ayant abandonné quelques pitons en place, (la cordée Bruno Fara et Dominique Marquis sans doute plus que les autres), cette voie deviendra alors classique et s’effectuera sans bivouac. Les genevois surmontèrent les sections non fissurées grâce à de minuscules vis de 5mm de diamètre enfoncées dans un trou de 4mm percé au tamponnoir. Ce système était une spécialité Wohlshlag, il fallait se munir de fil de fer et cordelettes minuscules pour ceinturer les têtes de vis, car seuls les initiés possédaient les plaquettes récupérables ad hoc !
En cette fin des années soixante, d’autres voies seront équipées, le pilier gauche de la Double Brèche par Seigneur et Mlle Romersa en 1964, la fissure oblique à gauche du bouclier par Jager et Paris en 1966. Mais contrairement à Serge Coupé les auteurs de ces itinéraires ne laissaient rien en place... Ces voies ne connurent donc jamais la notoriété des autres grandes classiques... Le marketing des voies célèbres tient parfois à ces petits détails.
Les années soixante-dix voient soudain débouler sur le sentier du périmètre l’équipe... Que dis-je la horde des “ferrailleurs” lyonnais, comme nous baptisa ironiquement François Labande. A contre courant de l’histoire, il militait contre l’emploi du piton à expansion... J’en conviens nous avons, (à une époque), abusé de ce subterfuge pour tracer quelques voies, je ne cherche pas à justifier ce qui peut apparaître à présent comme un excès, mais l’histoire n’est pas que l’analyse des faits, c’est surtout la prise en compte du contexte, et s’il faut un coupable j’en assume l’entière responsabilité... En 1970 j’admirai Warren Harding pour son opiniâtreté au Nose, Césare Maestri pour le Cerro Torre... Je rêvais de la Brandler à la Cima Grande et de la Mazeaud-Desmaison à la Cima Ouest. Mon idole n’était pas Armand Charlet, ni Bonatti, mais Livanos... le roi du piton (le vrai, celui qui sonne au son du marteau... Je précise car le Grec va nous pondre une missive présisant bien qu’il n’a jamais perforé bêtement le caillou).
Dans cet esprit, résolument tourné vers le piton à haute dose, j’ai remarqué un surplomb monstrueux en face ouest du Cornafion, avec le compagnon de mes débuts Jean-Marcel Chapuis. Nous venions de découvrir un challenge à la mesure de nos ambitions. A l’étape suivante, ce fut la voie des Tichodromes. En août 1975 le mauvais temps à Chamonix nous rapatria à Prélenfrey, en compagnie de Jourjon et Chazalet, nous avons réalisé ce chantier... dix bivouacs (dont sept en hamacs), pour onze jours d’escalade!
Le nombre de bivouacs pour vaincre une falaise semblait à nos yeux une valeur (degré de l’entêtement et de l’obstination), comme plus tard la vitesse d’exécution sera la valeur référence. Pour notre équipe ces “voyages”, soudèrent notre amitié et il en reste deux belles balades d’artif, équipées à demeure, dans ce Bouclier du Gerbier. En 1983, ce sera aussi 9ème Décennie en Spits Majeurs, (un nom évocateur)... Cette voie, réalisée avec Daniel Lacroix(dit Javel) et Gilles Persia, est je pense la plus intéressante. Elle sort pile au point géodésique marquant la cote 2109m du sommet du Gerbier (c’était aussi la mode des directissimes).
Dans un autre registre de difficulté, les Stéphanois réalisent début juin 1971, à gauche du bouclier classique, une voie de haute difficulté en artif classique (seulement 12 expansions). En compagnie de Faure, Bourley (dit Virus) et Brière, Roger Raymond le leader de cette équipe vient à bout de ce challenge. Roger Raymond est resté injustement méconnu du milieu alpin, ce fut pourtant l’un de ces amateurs au palmarès exceptionnel, (premières, mais aussi grandes hivernales). Son compagnon en hivernales à l’époque, un certain Pierre Beghin, fera en 1973 la deuxième ascension, avec une sortie directe. Depuis je ne connais qu’une répétition par des Suisses, la mode de l’artif revenant, cet enjeu devrait exciter les imaginations.
Dans ces années soixante-dix, deux voies sont ouvertes avec un caractère plus libre. en 1974 Diaferia, Crétin, Rebreyend et Rebuffet réalisent Les Ecureuils une belle voie de libre. Puis j’ouvre, du 10 au 12 septembre 1977, la Tangente, (elle touche l’Arc de Cercle... original comme nom!), avec Lacroix et Chapuis. Un peu d’artif à l’origine mais aussi du libre, elle a été réalisée avec uniquement trois points d’A0.
Au milieu des années quatre-vingts les mentalités changent, l’artif (surtout avec des expansions) devient honteux et le libre devient la mode incontournable... Pas de chance le Gerbier ne présente pas franchement un calcaire idéal, je fais bien un peu de résistance en équipant Aujourd’hui Comme Hier en 1984 avec Renée Guerin... Rappels équipés, (pour les allergiques aux vires sommitales), fissures grattées et rocher nettoyé, donnèrent à cette voie son heure de gloire. Actuellement les spits de huit millimètres vieillissent... La cordée Jacques Carles et François Petiot semblait continuer dans cet esprit. Ils auront juste le temps de réaliser Cardiaque en 1984 et Coran Alternatif en 1986... Si un accident de delta n'avait pas été fatal à Petiot, sans doute que ces deux là, auraient continué le relookage de cette face Est du Gerbier! Cela n'a pas eu lieu et en quelques années elle tomba dans l’oubli, au profit du Verdon et de Presles.

... Comme AUJOURD’HUI !

Depuis 1995 Leslie Fucsko et ses compagnons palenchons (habitants de Prélenfrey), commencent à rééquiper les classiques à leur frais. Quelques Grenoblois, sous l’impulsion du Comité Départemental de l’Isère, s’impliquent aussi dans ce travail. Rappels à la vire pour quelques voies, goujons de dix millimètres à chaque relais et saupoudrés dans les longueurs craignos (seuls les pitons douteux sont remplacés). Ce rééquipement concerne les grandes classiques et les voies jugées intéressantes pour leurs aspects techniques et esthétiques. Les rééquipeurs respectent le nombre de points d’origine, l’utilisation des coinceurs est donc souvent nécessaire. Le vent du modernisme souffle dans la bonne direction, mais il reste un travail de titans, les voies “Aujourd’hui Comme Hier”, “la Tangente”, la “Yohan”, la “Maillard”, seraient toutes de belles classiques avec un bon nettoyage, (l’herbe cache souvent les prises), voire quelques petites modifications de la ligne pour éviter le rocher trop délité (ou trop compact)... En clair, pour faire du libre plaisant en toute sécurité. Le seul aspect qui me semble discutable (même si j’en suis le précurseur), concerne les rappels dans les voies. Même si cela fait un peu “vieux jeux”, je reste sur l’idée que le Gerbier est une montagne, et que franchir le sommet est une démarche importante.
Notons que le rééquipement des “Palenchons” est plus ouvert à l’aventure, (coinceurs utiles), que le rééquipement F.F.M.E, souvent assez dense... mais les deniers publics doivent tenir compte des retombées touristiques liées à une reprise de la fréquentation. Hors, sans débattre du bien fondé de cette constatation, il faut admettre que l’éthique rigoureuse n’est populaire que vituellement...
L’action fédérale était impulsée par un amoureux du secteur, l’ancien C.T.R Alain Rebreyend. Si nous voulons redonner le goût de ce massif aux nouvelles générations, il serait souhaitable que cette action soit poursuivie, (clin d’œil au nouveau CTR), car il est certain que la fréquentation est en baisse... En 1980, il y avait chaque week-end plusieurs cordées dans toutes les classiques, ce samedi ensoleillé d’août 1998 nous étions seuls dans l’Arc de Cercle, et même dans toute la face! Le rééquipement, (et sa médiatisation), est sans doute la bonne solution pour persuader les grimpeurs, que l’escalade au Gerbier n’est plus synonyme de pitons rouillés, et coins de bois vermoulus.
Dans le chapitre “Aujourd’hui“, je laisse la place au rêve en affirmant qu’il est possible d’ouvrir de nouvelles lignes. Aucun problème pour de l’artif extrême, c’est la mode (Leslie Fucsko et Pascal Joffre ont un “big chantier” à droite de 9ème Décennie), mais aussi des voies pour l’escalade libre. A ce sujet Leslie Fucsko, P Joffre, D. Josset, V. Deriat, et J.C Sanchez ont équipé deux petites voies à l’extrème droite de la face, il s’agit de “Joss Hé” (6C, 6A obligatoire) et “Papy pas cool” (7A/B, 6C obligatoire), Stéphane Bauzac a tracé une ligne proche du pilier Clément et Jean-Marie Choffat vient juste de terminer une nouvelle voie dans les Sultannes (“Chronique d’une mort annoncée”...). Même avec ce dernier nom de voie, le chapitre “Et demain” est donc à écrire... par les jeunes.

EMOTIONS

J’ai réalisé pour cet article une description historique de l’escalade en face est du Gerbier. Je veux aussi livrer aux lecteurs des émotions plus fortes, car personne n’imagine un lieu qu’il affectionne sous l’œil froid de l’historien.
Alors, en vrac, je vous livre quelques clichés sortis de la mémoire de ces vingt années passées en Vercors.
« Un matin d’automne, le jour se lève, Prélenfrey est encore dans l’ombre. Depuis quelques instants le père Dussert nous a levés gentiment, en faisant basculer le foin par la trappe, en direction de l’étable. Adossé à la porte de la grange, un bol de café chaud entre les mains, je laisse courir mon regard sur la face, déjà illuminée par le soleil qui déborde de l’Oisans. Je me recroqueville dans ma doudoune pour chasser les angoisses de la course à venir. »
« Octobre, toujours l’automne, j’associe étrangement cette saison particulière avec le Gerbier. Je chemine avec Jean-Marcel sur le sentier du périmètre. Les brumes de Grenoble remontent le pierrier, il fait frais. Une odeur d’ail se dégage des herbes humides... Je n’ai jamais trouvé quelle plante était à l’origine de cette odeur si particulière au balcon Est du Vercors. Je sais que dans quelques mètres, juste après le bosquet de sapins rabougris, les 400 mètres de la face vont surgir au-dessus du pierrier... Où serons nous ce soir? Au chaud dans la grange... sur les vires à bivouaquer... ou pire encore. »
J’aurais pu exhumer des histoires de bivouacs, de longueurs épiques, du froid de la neige et du vent qui furent souvent au rendez-vous... Mais le Vercors reste pour moi surtout synonyme de sensations liées à la nature environnante plus qu’au plaisir de l’escalade.
Dans tout grimpeur amoureux du Vercors il y a sans doute un randonneur qui sommeille.

Bruno FARA