DEUX SOEURS: La petite histoire de la Voie SCENES DE LA VIE EXTRA CONJUGALE


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Topo (croquis) Topo (texte)
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La Voie : Voie SCENES DE LA VIE EXTRA CONJUGALE ouverte le 15 septembre 1985 par Me Renée GUERIN et Bruno FARA après préparation en 4 week-end. ED, équipée, 300m, 5 à 7 heures pour une répétition.
Voie ouverte du bas
Dans la voie des Bartavelles en  1983
En 1983 dans la voie Oubliée
1983 escalade dans la voie Oubliée
Voie Oubliée en 1983


SCENES DE LA VIE EXTRA CONJUGALE, c’est un peu la concrétisation de ma cordée avec Renée GUERIN. Je n’étais pas encore divorcé, et nous ne vivions pas encore ensemble… mais depuis déjà 5 ans l’alpinisme était l’un de nos liens…
Le 9 juin 1985 après un samedi pluvieux, j’ai attaqué cette voie dans ce surplomb terriblement délité qui malheureusement doit décourager beaucoup de candidats (ensuite, ca s’arrange pourtant…).
Le Week-end suivant j’ai préféré entreprendre la sortie directe de 9ème DECENNIE EN SPITS MAJEURS, et ce n’est que le 6 juillet 1985 que nous sommes revenus pour atteindre R6.
Le lendemain, avec Georges DURAND et Roland ROUSSEL nous avions décidé de reprendre l’équipement de la voie des Plombardiers mais ayant oublié les vis et les plaquettes, nous nous sommes contentés de forer les trous… plus tard nous ferons le parallèle entre cette journée et les événements qui se déroulaient au même moment, vers 8600m sur le K2… Eric ESCOFFIER et JAVEL terminaient la première ascension française de ce sommet, seul Eric rentrerait au camp de base.
Le 20 et le 21 juillet avec Renée nous avons installé R8 pendant que Eric REVOLLE et Rolland ROUSSEL terminaient le relookage de la voie des Plombardiers.
Nous avions équipé une vire depuis le couloir du col des Deux Sœurs, qui nous évitait les 4 premières longueurs… Même avec cette facilité, il nous fallut encore le week end du 7 et 8 septembre pour installer R11 et R12 à la vire du grand Boulevard.
Enfin le 15 septembre 1985, par un froid polaire, j'ai posé le R17 au sommet. Heureusement nous avions une importante quantité de pitons à R12, car dans le grésil et les flocons de neige, les dernières longueurs ne furent franchies que pitons après pitons, le bonnet sous le casque et grimpant avec les gants… Au sommet il y avait tellement de vent, que j'ai filé à corde tendue vers le col plutôt que d'attendre Renée sur place, et aucun des nombreux pitons inutiles ne fut retiré ce jour là!
Le 29 juin 1986 j'ai repris la voie en compagnie de Renée GUERIN, Jean-Pierre FRESAFOND et Didier CLARET TOURNIER, par un chaud soleil, il nous a fallu 5 heures seulement pour sortir avec bien peu d'artif (principalement entre R6 et R7). La partie supérieure passant entièrement en libre… le topo publié au lendemain de la première, (comme tous les topos de cette époque), n'était que le reflet de notre ascension du 15 septembre. Je pense que cette voie mériterait de devenir classique.