Le 18 avril 1982, Jean-Marcel CHAPUIS, victime d'une chute de pierre au pied de la voie de La Pluie à Combe Laval, devenait paraplégique.
Lors d'un WE pluvieux, nous avions commencé ensemble le 25 octobre 1980 cette voie. Par la suite nous n'avions pas jugé utile de terminer ce projet et c'est avec Amine SEBAHI lors d'un congé de maladie (ouvrir des voies a toujours été excellent pour soigner ma tendance dépressive contractée au bureau suite à un travail de fonctionnaire des plus inintéressant!). Amine éprouvant les mêmes symptômes face à son boulot d'instituteur, nous avons passé une bonne part de l'année 1982 à grimper ensemble. Entre le 25 septembre et le 15 Octobre nous étions à Presles pour ouvrir des voies ce fut SPITGOLO, QUO VADIS, COUENNE DES GENS BONS… mais le 26 septembre nous avons profité d'une journée de mauvais temps (l'argument est noté dans mon carnet) pour terminer cette voie des ASPHODELES.
Elle porte le nom d'une fleur, preuve que les baptêmes genre L'INFECTE SCATOLOGUE ORDURIER, MESRINE… n'étaient pas notre seule inspiration!
Nous pensions bien passer le bombement mais les perceuses n'existant pas il fallut attendre 20 ans pour que Bruno ARNAUD réalise la partie supérieure avec certes une variante dans le bas … afin bien sûr de justifier une nouveauté absolue (LOUKOUM ET CAMEMBERT). Sans compter GOUROU équipée par un copain (Jean-Christophe BERRARD) qui étant décrite comme une directe des ASPHODELES, doit normalement passer pas très loin de l’autre !!!
J'ai équipé dans cette voie en 1981, avec Bernard TACHET (lors d'un séjours pluvieux), l'annotation portée alors dans le cahier des voies qui se trouvait à l'époque à Pont en Royans au bar des sports, (dont je possède une photocopie), est assez amusante à lire...
Cette voie est parfois faîte … quand il pleut et mériterait sans doute un rééquipement car en plus d'être abritée elle reste toujours sèche! Commentaire récent (2003) lu dans le cahier de l’auberge : « belle voie, équipement d’époque mais abondant » le label terrain d’aventure semble à présent tout excuser … même les pires bouses !