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En 1999 lorsque j'ai entrepris un lifting de OXUS, je n'arrivais pas
à me souvenir du sens de ce nom… Avec un bon dico j'ai
découvert que nous avions à l'époque du bouquiner
quelques ouvrages sur la civilisation Gréco-Bactriane car L'Oxus
n'est que le nom ancien de l'actuel Amou Daria qui depuis l'Afghanistan
en passant par l'Ouzbékistan se jette dans la mer d'Aral…
Pas incultes ces grimpeurs!!!!
A l’époque de la voie OXUS, nous avions une multitude
de chantiers en cours. Nous changions facilement d’objectif
selon nos humeurs ou la météo. Le 11 Octobre 1976, plutôt
que de continuer Scatologue, je suis descendu grimper une semaine
au Verdon… pluie jusqu’au 15 !
Le 17 octobre, je suis donc venu seul à Pont en Royans où
j’avais rendez vous avec Patrick DECORPS. Le matin j’ai
porté du matériel au pied de la voie, car bivouaquer
sur la vire aux chèvres était bien pratique mais il
fallait transporter le couchage et la nourriture sauf l’eau,
car il y a en toujours de l’eau vers Balme Rousse à la
grotte du Jallifier... quand au vin il fallait bien aussi l’acheminer
!
Le rendez-vous était toujours chez Robert (le patron de l’époque)
le bar PMU du pont et le soir j’ai retrouvé Patrick DECORPS
venu de Chamonix avec un vieux copain à moi Claude GARDIEN,
surnommé lutin par ses collègues bourguignons Dédé
Berry, le facteur etc… Tous de redoutables bringueurs (voire
bagarreurs) avec lesquels j’avais pas mal fait la fête
!
Aujourd’hui Gardien est devenu rédacteur en chef de la
revue Vertical … comme quoi même les pires rebelles arrivent
à s’intégrer.
C’est donc à 3 que le 18 octobre nous avons attaqué
cette fissure, le soir nous étions à la vire, mais il
fallut nous rendre à l’évidence les deux premières
longueurs avaient déjà été parcourues…
Diaf et Rebuffet avaient utilisé cette faiblesse pour la voie
des Pâturages ouverte à l’époque des Bouffons.
Le 19 Octobre nous étions à R6 car la longueur au dessus
de la vire fut assez difficile à ouvrir en tête. Le 20
octobre nous terminions la voie, en ayant posé des spits dans
la deuxième longueur pour garantir les répétitions.
Enfin le 21 octobre nous avons repris les dernières longueurs
pour les purger un peu et récupérer du matériel.
Dernier acte, cette voie pourtant intéressante étant
peu parcourue, j’ai repris l’équipement ancien
en 1999. Sur goujons de 12mm la deuxième longueur (un bon 7a
de conti) est certes plus intéressante qu’avant. Je l’ai
laissée en A0… d’abord parce que nous l’avions
réalisé en artif lors de la première, mais aussi
parce que le reste de la voie étant assez facile (sauf quelques
mètres au dessus de la vire, aussi en A0) il me semblait souhaitable
que les grimpeurs niveau 5c/6a puissent la réaliser.
Lors de ce rééquipement, j’ai profité des
cordes pour entreprendre une voie nouvelle (ET ON TUERA TOUS LES BABAS)
et j’ai découvert dans le haut une sortie directe équipée
par des inconnus…

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