1979: La petite histoire de la Voie OXUS


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Topo (croquis) Topo (texte)
Photos d'époque

La Voie : Voie OXUS 1ère ascension le 21 octobre 1979 après préparation les I8 et 19 octobre, par M Patrick DECORPS, Bruno FARA et Claude GARDIEN, TD+, 200m, 58 pitons, 5 expansions, coinceurs N° 5 à 11. ( Rééquipement Bruno FARA 1999 ).
Voie ouverte du basVoie rééquipée imprimer le topo et l'historique
Les falaises depuis le sommet d'oxus
Vue du pilier Secteur des Buis
le pilier depuis choranche
Paroi rouge depuis Cracracrack


En 1999 lorsque j'ai entrepris un lifting de OXUS, je n'arrivais pas à me souvenir du sens de ce nom… Avec un bon dico j'ai découvert que nous avions à l'époque du bouquiner quelques ouvrages sur la civilisation Gréco-Bactriane car L'Oxus n'est que le nom ancien de l'actuel Amou Daria qui depuis l'Afghanistan en passant par l'Ouzbékistan se jette dans la mer d'Aral… Pas incultes ces grimpeurs!!!!
A l’époque de la voie OXUS, nous avions une multitude de chantiers en cours. Nous changions facilement d’objectif selon nos humeurs ou la météo. Le 11 Octobre 1976, plutôt que de continuer Scatologue, je suis descendu grimper une semaine au Verdon… pluie jusqu’au 15 !
Le 17 octobre, je suis donc venu seul à Pont en Royans où j’avais rendez vous avec Patrick DECORPS. Le matin j’ai porté du matériel au pied de la voie, car bivouaquer sur la vire aux chèvres était bien pratique mais il fallait transporter le couchage et la nourriture sauf l’eau, car il y a en toujours de l’eau vers Balme Rousse à la grotte du Jallifier... quand au vin il fallait bien aussi l’acheminer !
Le rendez-vous était toujours chez Robert (le patron de l’époque) le bar PMU du pont et le soir j’ai retrouvé Patrick DECORPS venu de Chamonix avec un vieux copain à moi Claude GARDIEN, surnommé lutin par ses collègues bourguignons Dédé Berry, le facteur etc… Tous de redoutables bringueurs (voire bagarreurs) avec lesquels j’avais pas mal fait la fête !
Aujourd’hui Gardien est devenu rédacteur en chef de la revue Vertical … comme quoi même les pires rebelles arrivent à s’intégrer.
C’est donc à 3 que le 18 octobre nous avons attaqué cette fissure, le soir nous étions à la vire, mais il fallut nous rendre à l’évidence les deux premières longueurs avaient déjà été parcourues… Diaf et Rebuffet avaient utilisé cette faiblesse pour la voie des Pâturages ouverte à l’époque des Bouffons.
Le 19 Octobre nous étions à R6 car la longueur au dessus de la vire fut assez difficile à ouvrir en tête. Le 20 octobre nous terminions la voie, en ayant posé des spits dans la deuxième longueur pour garantir les répétitions.
Enfin le 21 octobre nous avons repris les dernières longueurs pour les purger un peu et récupérer du matériel.
Dernier acte, cette voie pourtant intéressante étant peu parcourue, j’ai repris l’équipement ancien en 1999. Sur goujons de 12mm la deuxième longueur (un bon 7a de conti) est certes plus intéressante qu’avant. Je l’ai laissée en A0… d’abord parce que nous l’avions réalisé en artif lors de la première, mais aussi parce que le reste de la voie étant assez facile (sauf quelques mètres au dessus de la vire, aussi en A0) il me semblait souhaitable que les grimpeurs niveau 5c/6a puissent la réaliser.
Lors de ce rééquipement, j’ai profité des cordes pour entreprendre une voie nouvelle (ET ON TUERA TOUS LES BABAS) et j’ai découvert dans le haut une sortie directe équipée par des inconnus…