Le PIRI marque une date, c'est la première voie équipée à Presles intégralement du haut. Nos voyages au Verdon nous ayant fait découvrir cette nouvelle "possibilité" … et j'insiste sur ce terme, car ce n'est pas par une éthique quelconque, que nous ne l'avions pas déjà fait … simplement nous n'en avions pas l'idée! (PIRI nous aussi!)
Le nom de la voie est le surnom d'un copain, Patrick LEBUY… Surnommé le PIRI … (PIre que tout et bon à RIen).
Les cotations en libre ne furent pas données par nos soins, mais par Gérard FREIBURGER qui au début des années 1980 était un adepte de J.C.D (Droyer en clair).
Comme J.P BOUVIER (Grenoblois à cette époque) et plus tard Eric ESCOFFIER. A cette époque ils firent évolué l'escalade libre à Presles. Au début nous étions critiques, mais c'est sans doute par cet exemple, que notre petite bande a arrêté de picoler comme des abrutis, que nous avons cessé de grimper en artif dans le cinq, et que par un entraînement et une vie plus saine nous avons tous pu atteindre un bon niveau en escalade.
Le topo d'origine est bien différent de celui actuel, quelques temps après l'équipement (en mars 1980), un relais intermédiaire fut installé par mes soins dans la deuxième longueur, pour justement permettre l'enchaînement. Nous avons aussi établis une sortie directe (toujours en mars 1980), et même une ligne de rappels en mai 1981 (cette mode venait aussi du Verdon...).
Le timing de cette voie du Piri est bref, après avoir terminé SCATOLOGUE le 23 février 1980 nous avons jeté nos cordes et en deux jours avec un tamponnoir à mains nous avons équipé cette ligne. Le 26 février nous l'avons répétée non sans mal comme les cotations V+/A1 le montre… plus tard j'ai fait qq tentatives pour tout enchaîner en libre mais il me reste toujours un repos dans la deuxième longueur (et c'est définitif actuellement). En 1980 quand c'était "abominable", la cotation qui tombait était VI … un point c'est tout et lorsque le topo s'est accordé à la mode du libre, on a juste transformé le chiffre romain en chiffre arabe… Mais pas mal de VI des années 1980 seraient actuellement des 7a… Comme beaucoup de 6b d'aujourd'hui auraient été validés V+ avant! Enfin c'est comme ça et cette voie reste une belle vois très dure, rééquipée à présent, et un peu patinée car elle fut durant 10 ans le test régional des voies difficiles.